
Origine
Setsubun désigne littéralement les n½uds du bambou qui séparent chaque section du tronc. Ces section symbolisant chacun une saison, le setsubun est le moment charnière du passage d'une saison à l'autre. Il existait donc autrefois quatre fêtes de setsubun, dont seule celle du « commencement du printemps » (立春, risshun), est encore célébrée de nos jours.
Cette célébration, d'origine chinoise, pénétra au Japon aux environs du VIIIe siècle (Période Nara). À l'origine, setsubun est une cérémonie d'exorcisation qui, à partir de la période Heian (IXe-XIIe), fut célébrée de deux manières différentes. D'une part, elle devint une grande fête de palais, où les nobles chassaient à l'arc les mauvais esprits, et d'autre part, une fête religieuse, où les mêmes mauvais esprits étaient alors exorcisés a l'aide de haricots de soja (大豆, daizu). Il faut attendre la période Muromachi, pour voir les deux cérémonies fusionner à nouveau. Ce n'est qu'à partir de la période Edo que la fête de setsubun se démocratise et prend une forme proche de celle qui est pratiquée de nos jours.
Cérémonie moderne
À la maison
De nos jour, la tradition la plus connue de setsubun, est le mame-maki (豆撒き). Il s'agit de lancer (撒く, maku : semer) des graines de haricots (豆, mame) par la fenêtre des maisons en criant alternativement Oni wa soto ! Fuku wa uchi ! (鬼は外 ! 福は内 !), ce qui signifie « Dehors les démons ! Dedans le bonheur ! ». Il s'agit donc de faire fuir les forces néfastes incarnées par les oni (démons) qui cherchent à envahir le foyer à chaque nouvelle année et d'attirer la bonne fortune dans la maison.