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Création : 17/01/2010 à 07:05 Mise à jour : 23/11/2014 à 15:02

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Hikikomori

Hikikomori Hikikomori (引き篭り) est un mot japonais désignant une pathologie psychosociale et familiale touchant principalement des adolescents ou de jeunes adultes qui vivent cloîtrés chez leurs parents, le plus souvent dans leur chambre pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, en refusant toute communication, même avec leur famille, et ne sortant que pour satisfaire aux impératifs des besoins corporels.
Il y aurait près d'un million de hikikomori au Japon, soit un jeune sur dix, et presque 1 % de la population (qui est de 127 millions). La plupart (environ 77 %) de ces personnes sont de sexe masculin, souvent des fils aînés1.
Ni grabataires, ni autistes, ni retardés mentaux, ils se sentent accablés par la société. Ils ont le sentiment de ne pas pouvoir accomplir leurs objectifs de vie et réagissent en s'isolant de la société.



Les causes de l'isolement
D'abord considéré à tort comme une agoraphobie par les psychologues non-japonais, ce comportement asocial semble pouvoir prendre sa source dans divers phénomènes, tels que :
- des traumatismes familiaux ou extérieurs, trouvant parfois leur origine dans l'enfance, qui privent l'individu de confiance en lui, l'empêchant de se sentir suffisamment en sécurité en dehors de la cellule familiale. Ces traumatismes peuvent trouver leur source dans le phénomène d'ijime (苛め), un certain type de brimades scolaires, bien que cela n'en soit pas nécessairement la cause.
- la relation fusionnelle prolongée que certains aînés mâles entretiennent parfois avec leur mère, appelée populairement mazā konpurekkusu (マザーコンプレックス de l'anglais « mother complex »), ou mazakon (マザコン) en version abrégée. Elle se traduit par une carence dans la socialisation et un retard de langage, l'intolérance aux frustrations et aux contraintes du monde extérieur, à la dyade.
- la grande permissivité ou tolérance du milieu familial japonais, vis-à-vis de l'enfant (enfant-roi et tyran), qui a été décrite par les psychiatres japonais sous le terme d'amae (甘え « fait de chercher à être gâté, choyé ou protégé (surtout par son entourage) »). Elle est renforcée par l'absence patente d'autorité et de rivalité paternelle, de punitions et de châtiments corporels, et par une grande liberté individuelle dans les loisirs et les horaires.
- la forte pression sociale, exercée sur les adolescents et les jeunes adultes dès leur scolarisation. Cette pression se manifeste de diverses façons :
--Une forte pression scolaire relayée par la famille, attitude parentale nommée mamagon (ままごん « mère dragon ») ou kyōiku-mama (教育まま « mère obsédée par l'éducation scolaire ») par les psychosociologues.
--Une pression de groupe exercée très tôt par le système éducatif japonais lui-même, dit gakureki-shakai (学歴社会 « société obnubilée par le cursus scolaire »).



Pression scolaire
Le système scolaire japonais est particulièrement sélectif, et tous les établissements, du jardin d'enfants à l'université, sont classés (parfois uniquement de façon officieuse) en fonction de leur niveau. Lors du passage de l'école primaire au collège, puis du collège au lycée, et enfin du lycée à l'université, les élèves sont soumis à des concours d'entrée, dont la difficulté est déterminée par le rang et la renommée de l'établissement. Certains de ces concours sont si difficiles que nombre d'adolescents, après leur sortie du lycée, sont obligés de réserver une année complète à l'étude (on les appelle alors rōnin), afin de préparer leur entrée à l'université. L'université la plus prestigieuse et dont les examens sont les plus difficiles est l'université de Tōkyō (Todai).
Il peut aussi arriver que la pression scolaire vienne des élèves eux-mêmes, à travers le phénomène d'ijime. Par ce terme on désigne la mise à l'écart et le rejet par un groupe des éléments considérés comme étant « hors-norme » ; rejet qui peut se traduire par des vexations, des moqueries ou même parfois des violences. Ce phénomène, bien qu'existant dans tous les pays, peut prendre des proportions particulièrement importantes au Japon.



Pression sociale
Un syndrome nommé gogatsu-byō (五月病 « mal du mois de mai ») affecte chaque année des milliers de jeunes, au bout d'une période d'un à deux mois après la rentrée universitaire ou, plus souvent, l'embauche. Son nom vient du fait que les écoles et les entreprises, au Japon, fonctionnent toutes au rythme de l'année fiscale (avril à mars). C'est donc systématiquement en avril que l'on fait son entrée dans un nouveau milieu : nouvelle classe pour les étudiants ; nouvelle entreprise pour les jeunes salariés. Ce syndrome se présente comme une dépression réactionnelle, avec dépersonnalisation passagère ou bouffée délirante, touchant généralement les individus les plus brillants intellectuellement, les plus sensibles, et/ou ceux qui viennent de provinces et d'îles éloignées. Ces troubles, souvent expliqués par le facteur passe-partout de stress, révèlent souvent une fragilité de type pré-migrante également très fréquente à la Cité Universitaire de Paris. Ils se résorbent généralement après le retour dans la famille (rapatriement sanitaire) ou peu après l'hospitalisation, mais l'évolution vers des troubles chroniques ou plus sévères n'est pas rare.



Réaction des parents
Avoir un hikikomori à la maison est souvent considéré comme un problème qui doit rester interne à la famille et beaucoup de parents attendent longtemps avant de rechercher l'aide de psychologues. Les thérapeutes sont pourtant très actifs, le Japon étant un des rares pays qui possède une structure de soins à domicile et d'enseignants volontaires. Avoir un fils ou une fille hikikomori à la maison est encore un sujet de honte, un des derniers bastions du haji (恥, « la honte, le déshonneur »). Aussi, au Japon, l'éducation des enfants est traditionnellement assurée par la mère. Le problème du hikikomori est ainsi souvent laissé à la seule charge de la mère. Au début, les parents espèrent que le problème se réglera de lui-même. Ils voient cette situation comme un passage à vide temporaire de leur enfant. Les parents ne savent donc pas quelle attitude adopter. Il est rare qu'ils forcent leur enfant à réintégrer la société.



Dans la culture populaire
--- L'anime NHK ni yōkoso!, diffusé en 2005 au Japon, aborde en profondeur le cas des hikikomori, dans un style tragi-comique.
--- Le court-métrage Shaking Tokyo de Bong Joon-ho, intégré dans le long-métrage Tokyo ! sorti en 2008, aborde lui aussi le cas des hikikomori, de façon poétique.
--- La pièce de théâtre Le Grenier de Yōji Sakate (éditions Les Solitaires Intempestifs, janvier 2010).
--- Le manga Sayonara Zetsubō Sensei inclut comme personnage secondaire une femme hikikomori
Tags : Culture asiatique
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#Posté le dimanche 30 mai 2010 09:06

Modifié le vendredi 04 mars 2011 17:35

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fictions-japan, Posté le mercredi 29 février 2012 15:58

Ceci dit même si c'est moins fort on n'a ça aussi chez nous (ça ressemble à de la phobie sociale)


melimelodemanga, Posté le mardi 13 septembre 2011 13:45

J'ai découvert grâce à Sayonara Zetsubô sensei.


san-rock-emo-fan-fic, Posté le jeudi 08 juillet 2010 18:03

Mouain.. J'aimerais pas trop me retrouver comme ça ou bien que l'un de mes amis soit comme ça.! =S


HelloKitty-54-World, Posté le vendredi 18 juin 2010 07:04

C'est horrible :'(

Qui veut bien faire une association contre ça avec moi???
Faut vraiment avoir la tête haute dans le monde d'aujourd'hui.


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