Ces compositions, de style asiatique, réalisées à partir de branchages, feuillages et fleurs, reflètent la saison qui les a vu naître et correspondent à une tradition et à toute une symbolique avec des écoles et des codes qui leurs sont propres.
Elles conviennent parfaitement aux intérieurs contemporains.

A cette époque, l'art floral était réservé aux seuls moines. La symbolique des bouquets est fondée sur le principe masculin/féminin, intégré dans le Tout, l'univers. Le chiffre trois, la Trinité, principe de base de toute philosophie traditionnelle, en est le fondement.

Le Xème siècle voit la notion d'esthétique, de beauté, s'ajouter au caractère sacré des bouquets, ce qui permet aux " fleurs du temple " de sortir côté cour. Ce sont les jeux de Hana awase (jeux de cour).
Au XIIème siècle, cet art se simplifie. Le bouquet devient vertical c'est le Tatebana (tate : debout ; bana ou hana : végétal) : l'ancêtre du rikka, bouquet traditionnel qui va évoluer au cours des siècles et se transmettre jusqu'à nos jours.
Au XVème siècle, cet art se codifie avec le premier traité d'Ikebana (Sendensho) et la création de l'école Ikenobo. C'est la naissance du bouquet de cérémonie (nouvel an, mariage, etc.) et du sentiment de Furyu : raffinement, élégance, beauté, légèreté.
Au XVIème siècle, apparaît le traité Senno Kudden le Rikka devient la transposition symbolique d'un paysage mythique emprunté aux montagnes de Chine, appelé " Monts Shumisen ". On y trouve les montagnes, les collines, les lacs, les chutes d'eau, les côtés ombre et soleil. C'est l'aboutissement du Rikka.
A la notion de Furyu (élégance, raffinement), s'ajoute celle de faste avec d'énormes arrangements floraux.
A la même époque, une autre idée se développe : le Wabi, valorisé dans les cérémonies du thé. Le Wabi est le retour à la simplicité, une seule fleur dans un vase, " un chrysanthème dans une jarre de terre, le lys candide dans une rustique bouteille de saké ". C'est aussi le retour au sacré avec la notion de rituel.
Le Wabi a amené le style Nageire qui veut dire " lancer, jeter, mettre dedans "

Au XVIIème siècle, l'Ikebana devient accessible aux femmes et se transforme en art d'agrément. Parallèlement, on assiste à la naissance du style Seika qui reprend la notion de trinité des premiers bouquets.

A la fin du XIXème siècle et au début du XXème, se développe un style plus moderne, le Moribana. Sous l'influence étrangère, de nouvelles variétés de fleurs et de végétaux sont introduites au Japon.
Au début du XXème siècle, l'Ikebana est pratiqué couramment au sein de la maison par les femmes japonaises. Un lieu particulier appelé le Tokonoma reçoit la composition florale. Dans les années 30, l'lkebana sort des maisons. Sous l'influence de l'art plastique européen, on parle de forme, surface, masse. On commence à utiliser des matériaux de type contre-plaqué, fleurs séchées, etc., dans la création de grandes structures ou de petits styles.
A l'heure actuelle, à côté des écoles très traditionnelles, se développent des styles d'avant-garde que l'on découvre lors des fréquentes expositions d'Ikebana, très prisées par les Japonais.
anna-goth-sik-69, Posté le samedi 22 septembre 2012 10:15
C'est super beau, j'espere que quand j'aurais mon magasin je pourrais faire decouvrir cet art sublime.