
Juste après la mort, les proches procèdent au matsugo no mizu (末期の水, « l'eau du dernier moment ») : ils humidifient les lèvres du mort dans le but que celui-ci renaisse (réincarnation).
Puis, ils disposent à côté du défunt, une table sur laquelle sont placés des fleurs, de l'encens et une bougie (respectivement de la gauche vers la droite) : makura-kazari (枕飾り, « décoration de l'oreiller »).
Ces deux rituels se déroulent durant la veillée funébre (通夜, tsuya, ou o-tsuya avec une marque de respect) où les proches du défunt se réunissent « consolent » ce dernier car il est « peu enclin à partir ».

Puis les proches déposent auprès du corps un sac rempli d'argent afin que l'âme du défunt puisse traverser le Sanzu-no-kawa (三途の川, « fleuve de la mort »), situé entre le monde des vivants et l'autre monde (le Sanzu-no-kawa correspond au Styx que l'on retrouve dans les croyances de la Grèce antique).
Les autorités sont ensuite prévenues du décès. C'est le fils ainé qui a la charge de l'organisation des obsèques. Il contacte un temple pour procéder aux rites religieux et choisir la date des obsèques.
Le corps est lavé, puis habillé avec le shinishōzoku (死装束) dont la traduction serait : un « habit pour le voyage vers l'éternité ». Des soins de thanatopraxie peuvent être prodigués pour améliorer l'apparence physique du mort.
La tenue traditionnelle lors de la veillée funèbre est entièrement blanche. Mais depuis l'ouverture du Japon sur le monde occidental, la tendance est à la couleur noire. Les proches du défunt font appel à un moine bouddhiste appelé sōryo (僧侶), qui va lire un sutra durant la veillée et donnera un nom posthume au défunt (戒名, kaimyō). Durant la cérémonie, les participants de l'o-tsuya offrent de l'encens (chez les bouddhistes, l'encens est offert pour obtenir l'aide des bons esprits) et de l'argent dans une enveloppe noire et grise. Les participants prennent de la poudre d'encens (塗香, zukō) dans leurs mains, les lèvent à hauteur des yeux, referment les doigts et prient. Ils laissent ensuite tomber l'encens dans le brûleur. Cette action est répétée deux fois. Lorsque le moine bouddhiste termine la lecture du sutra, le cercueil est refermé et la veillée funèbre prend fin. En partant, les personnes ayant participé à l'o-tsuya, s'aspergent de sel purificateur (きよめ塩, kiyome-shio) avant de rentrer chez eux, pour conjurer le mauvais sort.

La crémation est très répandue au Japon non seulement parce qu'il s'agit d'une pratique religieuse, mais aussi parce que, par décret, les Japonais doivent incinérer tous leurs morts. De plus, l'exiguïté des terres impose cette mesure.

Sur le côté du monument en pierre, est gravé le nom de la personne qui a fait l'acquisition du caveau. Les noms des défunts sont gravés sur la face de la pierre. Mais il est de plus en plus fréquent que le nom du défunt soit aussi écrit sur une pièce en bois placée à côté du caveau : un sotoba (卒塔婆). Il est possible, en se rendant dans un cimetière japonais, de voir sur certains monuments en pierre, surplombant les caveaux, des caractères peints en rouge. En effet, lorsqu'une personne mariée décède, homme ou femme, le nom de son conjoint est gravé sur la pierre et peint en rouge. Cette peinture symbolise la volonté des époux de se rejoindre dans la tombe. Ainsi, lorsque le second membre du couple décède, la peinture est alors effacée. Notons tout de même que cette pratique est de moins en moins suivie de nos jours.
miyajapan382, Posté le dimanche 04 mars 2012 06:32
je connaissais un peu sa ^^